2021 continue avec ses incertitudes, son ambiance morose, sa solitude renforcée avec un goût d’isolement envahissant. Pourtant, je me sens toujours heureuse et épanouie au cœur de ma solitude, j’ai trouvé le moyen de me remplir d’amour, d’explorer mon intériorité, me connecter avec l’Univers, la Lune, la Terre & ses êtres vivants de toutes les sortes : plantes, animaux, humains … Nous voyons souvent la solitude comme un problème et particulièrement en ce moment avec la saveur d’un manque de liberté. En même temps, c’est dans cet isolement imposé que j’ai trouvé une ressource inespérée de liberté et d’amour abondants.
photo : Vivienne Mok
Qu’est-ce que la solitude ?
Définition
« Etat de quelqu’un qui est seul momentanément ou habituellement. »
Il peut s’agir de solitude choisi pour réfléchir, se ressourcer. Ou bien d’un sentiment de solitude psychologique provoqué par des peurs.

Selon la définition, la solitude est le fait de n’être engagé dans aucun rapport social. Elle provoque une sensation d’isolement, parfois choisie ou souvent subie. Le sentiment de solitude est un fait et aussi une émotion : se sentir esseulée. Lorsque personne ne se trouve à nos côtés, nous sommes seuls par définition. Il peut en découler une impression d’isolement, de tristesse, une sensation de manque ou d’être incomplet. Même si nous sommes avec nos proches ou au sein d’une foule, nous pouvons ressentir cette profonde mélancolie. A la fois provoquée par l’absence d’interaction sociale comme rire, échanger, discuter, danser, jouer. Ou tout simplement se sentir incomprise, laisser pour compte, exclue ou même rejetée.
Environnement
Elle peut être géographique, se retrouver dans un logement au milieu de la campagne, loin de tout commerce et de voisins. Un sentiment de solitude peut devenir envahissant à cause du manque de lien social.
Se sentir très seule au milieu de la foule au sein d’une grande ville, prendre le métro sans voir les autres et ne jamais rentrer en lien avec eux, offre un spectacle de solitudes partagées en silence. A la fois rassurantes par la présence des autres et dévastatrices de ne pas pouvoir créer du lien.

Désespoir
J’ai personnellement vécu cela au lycée. Même si j’avais un groupe d’amies, le sentiment de dépression constamment présente en moi m’amenait à porter un masque souriant alors que je souffrais beaucoup. Incapable de vraiment formuler ce que je ressentais, je sombrais petit à petit dans une solitude dépressive qui m’isolait des autres. Bien que physiquement je me rendais tous les jours dans un établissement de quelques milliers personnes.
Solitude : Bénédiction ou Affliction ?
Préjugés
Souvent vu comme quelque chose d’anormal par la société, la solitude est un moyen de construire son autonomie future. Dès l’enfance, il convient d’apprendre à s’aimer, satisfaire ses besoins par nous-même en se construisant une sécurité affective. L’amour de soi deviendra la base de l’estime de soi et de la confiance en soi. Puis ils se développeront en autonomie affective. Cependant, je constate que je n’ai pas appris cette leçon comme une majorité d’entre nous. Ayant plutôt développé de la dépendance affective, la solitude me terrorisait, même une fois adulte.
Isolement
En s’enfonçant dans la solitude qui devient un isolement, on se risque à vivre une dépression forte et à perdre le goût de vivre. L’isolement se traduit par une fermeture volontaire de l’entourage avec des excuses, une motivation déclinante et en prenant de l’ampleur. Alors il devient une zone confortable dont le mental raffole : sécurité et habitude. Mais cette accoutumance devient toxique pour soi, parfois dû à un dégoût du monde dans lequel on vit.
Cela m’arrive parfois aussi et dans ces moments là je cherche à m’isoler, me couper du monde un bref instant. D’ailleurs j’aime beaucoup aller me ressourcer dans la nature, rentrer en communion avec elle. Ou tout simplement rester chez moi à prendre soin de moi, regarder des séries, lire un bon bouquin, oublier mon amertume, me remplir d’amour et retrouver des énergies hautes pour me réconcilier avec l’humanité qui au de là de nos défauts laisse rayonner une belle âme.

Rejet
La peur du rejet conduit aussi à la solitude. Et quand cette peur s’accentue, elle nous isole des autres de peur de déplaire ou d’être exclue. On peut sombrer dans la paranoïa, ressentir de la panique en soi et s’écarter progressivement de son entourage. Un paradoxe se forme avec la peur d’être éjectée, on rejette les autres.
On broie du noir, rumine sur des conflits, des incompréhensions. Alors des malentendus présents en nous depuis trop longtemps, engendrent de l’amertume. Ainsi on se crée une prison dans la solitude qui nous intoxique le cœur, l’esprit, le corps. Puis tout notre être tout entier.
Bénédiction
Alors est-ce possible de vivre une solitude bénéfique ? Oui mon canard 🦆 je le vis tous les jours,. Je vois peu de monde en dehors du travail. Sincèrement, j’ai besoin de ces moments de solitude ressourçante.
La solitude fait partie de la vie. Nous ne sommes pas en présence de quelqu’un à chaque seconde toute notre vie. Il y aura toujours des petits ou grands moments sans compagnie. Apprivoiser ces instants solitaires m’ont conduite à sentir mon corps, explorer mon intériorité. Et aussi à me demander ce qui me rend vraiment heureuse dans ma vie. Je me suis confrontée à mes parts d’ombre. Certes, des moments désagréables, néanmoins riches d’enseignements et de sagesses.
Autonomie
J’ai vu au bout d’un certain temps que je pouvais m’occuper de moi. Et aussi faire des choses du quotidien avec plus de conscience. Par exemple se laver, cuisiner, marcher ou juste flâner le nez en l’air sur mon canapé. Parce que ouiiiii ça fait trop du bien de ne rien faire. On a tellement peur de se rencontrer soi-même qu’on trouve toujours un tas d’activité pour s’occuper l’esprit et éviter de plonger en soi.
Pourtant, c’est là que j’ai trouvé l’amour inconditionnel. C’est à dire une connexion immense à la vie et la source de mon bonheur personnel. J’ai conquis une nouvelle liberté en renonçant à vouloir tout contrôler. Puis j’ai aussi trouvé confiance en quelque chose de plus grand que moi. Enfin, j’ai appris à prendre soin de moi, me respecter. Esnuite, j’ai pu m’observer et me comprendre. Créer un lieu de paix intérieur. Bref je kiiiiiiiiffffffffff la solitude, plus j’ai des moments pour moi, plus j’en veux 😂

Améliore les relations
Et le meilleur dans tout ça, c’est que ça améliore indirectement ma relation avec les autres. Je me sens purifiée des énergies basses, je vibre sur la fréquence de l’amour. Ainsi je suis plus apte à incarner mes valeurs chéries comme le respect, la bienveillance, la tolérance et l’humilité. Je deviens plus compréhensive devant la souffrance de l’autre qui le conduit parfois à la violence et trop souvent à l’agressivité.
Moi-même j’ai connu ces moments de douleur puissante qui m’empêchait de voir le monde avec mon cœur. Alors j’entretenais la violence au sein de notre humanité. Ensuite, la solitude m’a amenée à comprendre où je pouvais trouver une source d’amour et de bienveillance que je cherchais à l’extérieur de moi. Enfin, j’ai évolué grâce au développement de mon être et j’arrive de mieux en mieux à être tolérante, compréhensive et donc partager l’amour abondant en moi.
11 astuces pour apprivoiser sa solitude
Se rassurer sur cette notion différente de l’isolement
Ose rencontrer ta solitude, l’explorer, comprendre ce qu’elle signifie à travers des écris, des vidéos, des audios … Comprend ses subtilités et en quoi elle peut t’être bénéfique ou bien toxique. Observe et identifie tes peurs de la solitude, quelles pensées y associes-tu ?
Apprendre à se réjouir du moment présent
Solitude et méditation sont un super couple pour apprendre à vivre dans le moment présent. Une fois détaché de l’amertume du passé et de l’angoisse du futur, seul le présent existe concrètement. Vivre dans l’instant, c’est se réjouir des petits riens, dépasser les tracas du quotidien, se sentir vivant. Personnellement, ce sont les moments que je préfère dans ma vie, car j’écoute mon corps. Je me donne de l’amour et je fais des activités passionnantes. Cela entretient ma joie de vivre qui est dominante, sans renier les moments où je me sens mal. Parce que oui ça m’arrive encore et c’est normal 🤪

Prendre soin de soi
S’occuper et faire en sorte d’avoir des journées remplies pour éviter de se retrouver seul avec soi-même ressemble à pensouillard le hamster de Serge Marquis dans son livre « On est foutu on pense trop» qui s’essouffle dans sa roue. Etre seul avec soi c’est l’opportunité de prendre soin de son corps et de son esprit, de se traiter avec amour et bienveillance. Et comme on est jamais mieux servi que par soi-même, arrête d’attendre des autres qu’ils s’occupent de toi et prend ton bien-être en main. Franchement c’est tellement agréable de prendre soin de soi. En ayant conscience de ses besoins, on sait exactement ce dont on a besoin et à quel moment.
Choisir des activités solitaires
J’ai beaucoup aimé faire cette recherche telle une exploratrice à tester diverses activités et trouver celles qui me convenaient le mieux. C’est d’ailleurs comme ça que j’ai redécouvert le yoga et que je suis partie me former pour devenir professeur en Inde. Si tu te sens mal à l’aise de te rendre seul au restaurant, fais-toi livrer un bon repas chez toi. On peut tous trouver des activités à faire seule chez soi ou dans un lieu publique. J’adore aller au musée, me balader dans Paris ou en forêt. Certes il y a du monde autour de moi mais je ne rentre pas nécessairement en lien avec eux. L’objectif est d’éviter les distractions m’empêchant de me ressourcer en silence à l’intérieur de moi.
Explorer son intériorité
C’est d’abord se connecter à son énergie d’amour que j’appelle l’âme. Cette énergie d’amour inconditionnel présente en nous, une parcelle divine qui nous nourrit de bienveillance. C’est ici, en moi que j’ai trouvé un soutien quotidien quand je vis des moments douloureux et difficiles. Alors oui ça m’arrive encore et c’est normal. Etre heureuse ne signifie pas vivre un sentiment de joie et de paix à chaque seconde.
Rentrer en communion avec soi et les autres
En prenant soin de cet espace de liberté et d’amour, j’améliore considérablement ma relation à moi-même. Et avec un élan du cœur j’ai envie de traiter les autres comme je me traite. Par conséquent j’enrichis ma relation avec autrui.
S’ouvrir à la méditation
Fermer les yeux, écouter sa respiration, son corps, observer ses pensées. Tant d’actions amenant à plonger en soi sont une forme de méditation dont le but est de s’arrête. Prendre le temps d’être avec soi. J’ai beaucoup de plaisir à prendre conscience de ma respiration, me sentir vivante et être reconnaissante de cette simple action.

Apprendre à s’observer et se comprendre
La solitude nous amène à passer du temps avec soi-même. Alors certes, c’est très inconfortable au début car on vit depuis longtemps dans la fuite de cette rencontre. Surtout avec nos schémas toxiques : alerte culpabilité et autoflagellation activée. Comme je te comprends, je suis passée par là aussi, comme si je n’étais pas légitime d’exister et d’être imparfaite.
J’entends encore la voix de mon père me gronder parce que j’ai mal fais ci ou ça. Que je ne serais jamais assez bien pour mériter sa bienveillance, sa gentillesse et son amour. Est-ce que ça résonne aussi en toi ? Pourtant, j’ai pu guérir ces blessures de l’enfance grâce à la solitude. Et aussi grâce à l’observation de mes pensées et de mon attitude parfois déplaisantes. C’est aussi le meilleur moyen de s’améliorer, de tendre vers ses valeurs comme le respect et la bienveillance. Se connaître pour cheminer vers soi et se libérer de ses souffrances émotionnelles.
Prendre le temps de faire et non s’occuper pour passer le temps
Une fois que l’on commence à se familiariser avec la solitude, notre mental continue de s’agiter par habitude. Alors il nous envahit de pensées fatigantes voir toxiques. Se retrouver avec soi c’est l’occasion parfaite de ruminer ahahahahaaaaa 😂. C’est donc le bon moment pour apprendre à ralentir, aussi bien nos pensées que nos actions. En me baladant un jour en forêt, je me suis rendu compte que je marchais trèèès vite. Même si je me “baladais” en fait j’étais en pleine course avec moi-même sans raison. Après ça j’ai ralenti ma marche, pris conscience de ma respiration et j’ai enfin pu profiter vraiment de cette balade.
Apprendre l’amour de soi pour s’ouvrir à l’amour universel
Porter son attention sur soi sans tomber dans les travers du narcissisme et de l’égocentrisme est très sain. Car en apprenant à se connaitre, se comprendre, se connecter à son intériorité, on apprend aussi à s’aimer tel que l’on est, on se découvre avec une joie enfantine. On s’éveille à l’amour de soi et on a envie d’agir de cette façon avec le monde qui nous entoure. J’ai découvert dans cette recherche que l’amour de soi menait vers l’amour universel de la vie et de toute créatures vivantes. Une prise de conscience tellement belle que j’en étais très émue.
Trouver sa liberté
Une astuce très utile quel qu’en soit les raisons, on peut se sentir emprisonnée, privée de liberté sous les règles accablantes de la société, du travail, de la “bienséance”. On se perd au milieu de tout ces diktats qui ne correspondent pas toujours à nos valeurs, ni toujours choisi. Pendant le premier confinement en mars 2020, j’ai trouvé un espace de liberté infini en moi dans mes méditations et ma pratique de yoga. En passant ce temps à prendre soin de moi, et me remplir d’amour, je n’étais pas affectée par l’ambiance désespérante et angoissante. Sans pour autant nier les faits, j’ai fais le chois de continuer à vivre heureuse et épanouie malgré la crise. En gardant la foi comme Nelson Mandela quand il était en prison, on peut se créer un espace infini d’amour et de liberté comme lui.
J’espère que cet article t’auras apporté un autre regard sur la solitude, qu’elle n’est pas obligatoirement néfaste, et qu’au contraire elle peut s’avérer très bénéfique. Partage moi ton expérience, comment tu arrives à t’épanouir dans la solitude ?
Prend soin de toi surtout dans la solitude.
💖💕 Bisouuuuuus 💕💖
☀✨ Daphné ✨☀