Ego : Ami ou Ennemi ?

L’ego est un concept difficile à définir au même titre que l’amour. On sait que c’est là, que ça existe. On l’expérimente sans s’en rendre compte, parfois il nous envahit, et on est pas capable de voir qu’il est là. Voici selon mon expérience ce que j’en pense, comment j’ai pu identifier une partie de ses stratégies. Bien que j’ai conscience que l’ego arrive encore à m’entourlouper.

Ego : celui qui souffre

C’est cet enfant intérieur qui a été blessé au début de son existence. Ensuite qui s’est senti désespéré, paniqué, esseulé, angoissé par des événements plus ou moins anodins. Puis qui dans tous les cas, l’aura vécu comme une déchirure de l’âme, avec des émotions très intenses. C’est à ce moment là que des parts ont été créées à l’intérieur de nous pour protéger cet enfant. Et ainsi l’empêcher par tous les moyens, toutes les stratégies possibles et inimaginables de revivre ces douleurs émotionnelles.

On peut donc se dire, ouah, en fait c’est génial l’ego. Il a été créé par notre enfant intérieur pour nous empêcher de souffrir après ces expériences douloureuses : Jackpooooooot !!!

Encore de la douleur

Pourtant, une fois adulte, on ne sait pas pourquoi, mais on revit ces douleurs. On se retrouve toujours face à quelqu’un qui va dire ou faire quelque chose qui réveille ces inconforts que l’on croyait disparues à jamais. « What the F*****k !!!!! ». En fait, il sert à rien l’ego, on est censé vivre parfaitement heureux sans souffrances « Ouecheuuh ».

Alors notre ego continue de réfléchir et d’inventer encore de nouveaux subterfuges. Puis il s’épuise à instaurer toujours de nouvelles barrière entre notre Etre et celui des autres. Car selon lui, s’il souffre, c’est bien la faute des autres. Et c’est ainsi que la peur inconsciente d’être rejeté, abandonné, humilié, trahi et subir une injustice croît en nous comme du poison.

Ego : celui qui cherche la lumière

Paradoxalement, notre enfant intérieur recherche désespérément l‘attention, l’affection, la reconnaissance, la considération, le respect, l’amour de l‘autre pour se sentir exister. Notre enfant intérieur cherche à se faire entendre, reconnaître. Il veut prendre la place qui lui revient et vivre en harmonie avec les autres.

Et en même temps, il est paralysé par la peur de revivre ses douleurs émotionnelles passées. Et comme l’ego à beaucoup d’imagination et adore réfléchir, il va créer tout un tas d’activités, de choses à faire pour attirer sur lui les projecteurs. Puis briller en société, accompagné d’une fausse modestie pour faire encore mieux passer la supercherie.

Sentiment de solitude

Pourquoi cherche-t-on désespérément cette attention de la part de l’autre ? A s’attacher à l’image que les autres ont de nous ? Pourquoi avons nous tellement besoin de nous voir exister à travers les yeux de l’autre ? A chaque fois que nous sommes ignorés pourquoi cela provoque en nous un profond désespoir ? Pourquoi sombrons-nous dans un fossé noir épais de solitude infini ? N’avons nous pas l’impression que jamais nous ne reverrons la lumière ?

J’ai trop connu ce sentiment de solitude, d’abandon. Ce rejet qui implosait en moi et me faisais revivre ces douleurs intérieurs. Je me remplis encore de tristesse, de déception, de colère quand je vois mes proches porter leur masque. “Regardez moi, regardez moi pitié, je ferai n’importe quoi pour vous plaire et avoir votre admiration, j’en ai besoin pour exister, regardez moi, admirez moi, je ne peux m’en passer pour exister ….” Je reconnais ce même désespoir vécu chaque jour de mon existence qui me remplissait d’amertume.

Ego : celui qui juge

En parallèle, je remarque que l’ego a non seulement besoin de se définir, et aussi de définir les autres à travers des jugements et des étiquettes pour se rassurer. Les préjugés sans cesse « tu es maniaque, tu es trop sensible, tu es difficile à vivre, tu es merveilleuse, tu es belle, tu es courageuse, tu es négatives, tu as des énergies basses, t’es pénible … ». Toutes ces étiquettes dont l’égo se défend couramment « non non c’est pas un jugement c’est une observation » LOL. Oui une observation selon NOTRE interprétation de ce qu’il se passe, NOTRE vision du monde, NOTRE vécu, NOS expériences qui ne concerne que NOTRE perception monde, NOTRE vérité et donc ça s’appelle un JUGEMENT.

ego scrabble
Photo : Alesia Kozik

Aller un exemple que j’ai vécu en live quand je bossais dans la vente pour illustrer ce que je veux dire.

« Anh regarde cette fille comment elle est habillée, c’est bizarre ».
une observation scientifique ressemblerai plutôt à :
« Un être humain porte un pantalon vert, un top imprimé léopard, et coiffé d’un carré plongeant »

Tu la vois la différence entre le jugement et l’observation ? C’est pas tout à fait pareil hein 😅

Un juge permanent

Pour en revenir à cet ego, juger les autres le rassure sur le fait d’être unique et digne d’être aimé. Et aussi d’appartenir à une communauté de personnes quelque soit l’étiquette. Physique, comportement, vêtements, réaction, religion, opinions, grosseur du compte en banque, origines, cultures, livres qu’on a lu …. Les possibilités sont infinis. Notre éducation définira pour notre ego les étiquettes importantes. Chez moi par exemple ce sont la réussite professionnelle, la possession d’objets multiples. Et aussi l’image parfaite de la famille, l’autonomie. Ensuite se marier, être serviable et disponible. Et enfin servir les besoins de l’autre avant les siens.

Ego : celui qui joue des rôles en portant des masques

L’ego est cet enfant intérieur terrorisé par ce que les autres pensent de lui. Alors il se crée des costumes de héros, de personnes parfaites. Il s’efforce d’être irréprochable. Ainsi il développe une fausse image de notre Etre véritable. Un Soi qui plaît, qu’on ne peut qu’admirer. Car ouahhh quelqu’un a réussi à être parfait, je veux tout faire pour être pareil car il ne souffre plus. Alors on enfile nos plus beaux costumes pour jouer notre plus grand rôle. Celui de la supercherie. De la fausseté accompagnée de tous ses masques pour satisfaire l’image qu’il faut renvoyer pour susciter admiration à chaque seconde et ne jamais rien lâcher.

Porter des masques sociaux

Et à force d’effort, d’énergie dépensée à garder le rôle. Ainsi que de multitude de masques pour satisfaire chaque personne, on meurt d’épuisement. On lâche tout et on a d’autre choix que de montrer notre vulnérabilité. Et nos perfections volent en éclat pour laisser place à l’imperfection et aux faiblesses humaines. Puis on se remplit de honte d’être ce que l’on est. On se jette dans ce fossé noir épais de solitude. Pour sombrer sans fin dans les abysses de nos douleurs émotionnelles.

Cela résonne-t-il en toi ? As-tu déjà ressenti cette douleur intense ? La revis-tu parfois ? Je l’ai revécu plusieurs fois jusqu’à ce que j’accepte mes douleurs. La résilience. Accepter de m’abandonner à la douleur, de l’accueillir dans toute sa splendeur. Son intensité avec la conscience que je n’avais pas les moyens à ce moment là de faire autrement. Et c’est là que je l’ai vu, ma petite fille intérieur en pleure, qui avait besoin de moi, de toute mon affection. Ainsi que tout mon amour, mon empathie et ma compassion pour lui donner le courage d’Etre elle-même.

Se connecter à son enfant intérieur

Après des années de dialogue intérieur pour me reconnecter à mon enfant intérieur, j’ai pu observer cet ego avec toutes ces facettes en moi. Puis écouter chacune d’elles, les accueillir, reconnaître leur existence. Ensuite j’ai eu envie de voir comment cette conscience intellectuelle pouvait exister et me servir. Dans le sens, m’apporter du positif et m’être utile. S’affranchir de l’ego ne signifie pas l’éradiquer de son Etre, juste remettre le Soi à sa juste place.

ego enfant
Photo : Tatiana Syrikova

Par exemple, on a besoin de lui pour réfléchir à un problème et trouver des solutions, s’organiser, planifier. Ou encore poser des objectifs, poser des actions pour développer des projets. Et oui l’ego est utile. Il a juste pris toute la place dans notre vie sans laisser la place aux émotions, notre corps et surtout notre âme. Cette merveilleuse énergie d’amour, cette lumière intérieur qui veut rayonner et aussi s’exprimer. L’objectif de cette prise de conscience est de rétablir un équilibre interne de notre Etre. Avec 4 aspects de nous même qui ont besoin de co-exister en harmonie.

Ego : celui qui réfléchit

L’ego est intelligent car il EST notre esprit intellectuel, c’est pourquoi il fait parti de nous et est nécessaire avec modération. Voilà pourquoi lutter contre lui, l’abattre est peine perdu. Et comme on encense l’intelligence sur Terre, on voue en réalité un culte suprême à l’ego. Ce qui le renforce, le rend puissant. Nous l’autorisons consciemment à nous contrôler, à tout contrôler. Son but est de nous protéger en incorporant une infinité de rôle habillé de « je dois, je devrais, il faut que, je n’ai pas le choix, je suis obligé …. » car en y réfléchissant bien, rien ne nous oblige à suivre ses ordres déguisés en conseils avisés.

Identification au monde matériel

L’ego évalue toutes les connaissances accumulées, se compare aux autres, il s’identifie au monde matériel, juge sa valeur. Il est relié à nos sens pour nous immerger dans ce monde d’illusion matérielle. Plus on accumule de biens, d’objets, plus on a de l’importance. De plus, on peut le mesurer et se comparer aux autres. Et ainsi creuser le fossé qui nous sépare des uns et des autres.

Sincèrement, à chaque fois que j’écoute mes pensée égotiques c’est pour analyser, critiquer, observer, débattre seule avec moi-même. Ou encore ruminer sans cesse ce que je pense de ci ou ça. A l’aide d’un dialogue intérieur, raconter ce qu’il se passe tout autour de moi. Puis radoter des vieilles anecdotes, de vieux opinions, imaginer des débats …. le divertissement suprême par les sens (vue, ouïe, odorat ….). Le monde matériel est une distraction perpétuelle pour notre ego qui ne peut s’empêcher d’y répondre. ET aussi de donner son avis sur tout, partager ses opinions, ramener tout à lui… Voilà pourquoi j’arrive à me soûler toute seule 😂👌

Conflits d’opinions

Et voilà aussi pourquoi quand je repère l’ego d’un autre je fuis la conversation 😜. Quand les avis diverges on rentre dans des conflits violents. A vouloir avoir raison, on est prêt à rejeter ses meilleurs amis, sa famille, les gens qu’on aime le plus pour avoir raison. Quand j’ai pris conscience de ça, j’ai ressenti beaucoup de tristesse et d’empathie pour moi-même et pour chaque être humain.

Ego : celui qui veut avoir raison

Je continue encore d’observer mon égo et celui des autres car ils fonctionnent de la même manière. C’est aussi une façon de mieux me connaitre et d’admettre mes travers. Je me sens tout de même attristée de voir que lors de conversations divergentes, je me retrouve parfois, souvent face à une personne qui cherche à avoir raison. Parce que mes opinions ne colle pas avec sa logique, j’ai forcément tort ?

Chacune de nos réalité est basé sur nos sens, nos filtres, nos expériences, nos traumatismes. Les grandes vérités transmises sont aussi générées par l’esprit de quelqu’un qui a pu prouver une hypothèse. Mais si je n’ai pas cette compétence, comment savoir si cette preuve est tangible, véridique, factuelle et vraie ?

Peut-on réellement avoir raison ? Je n’ai pas la réponse à cette question. Et en attendant d’en trouver une qui satisfasse mon égo. J’ai pris la décision d’écouter les nombreuses vérités variées de chaque être avec respect et bienveillance. Car au fond le plus important n’est pas d’avoir raison, de comprendre la logique de l’autre, mais bien de l’entendre et de l’accepter tel qu’il est. A la fois dans son individualité unique et aussi dans son unité avec nous.

Ego : celui qui s’identifie

Je trouve que l’ego a besoin de s‘identifier à tout ce qu’il se passe dans notre vie : notre métier, nos amis, nos opinions, sur tout ce qui sert à rien, la vie des autres, des débats sans fin autour d’une pensée, d’une critique ….. et si quelqu’un ne partage nos opinions … aïe aïe aïe. L’ego se sent personnellement attaqué, il a l’impression de mourir. Alors il s’épuise à convaincre l’autre “qu’il a raison”. Puis il continue de s’accrocher à ses croyances. Ensuite il s’identifie à elles. Enfin il s’y accroche comme on tient à la vie car si personne n’est d‘accord avec lui, alors il n’existe pas.

Besoin d’exister à travers l’autre

Ensuite notre enfant intérieur se rebelle, se met en colère parce que personne ne le voit, personne ne reconnaît son existence et il souffre. Il revit ses blessures émotionnelles et continue à en vouloir au monde d’être trop ou pas assez. D’ailleurs, il s’en veut à lui-même d’être trop ou pas assez car il n’arrive pas à plaire. Ou bien attirer les projecteurs sur lui parce qu’il est convaincu que ce sont les autres, le monde extérieur qui le caractérise, qui définissent sont existence et son identité. Voilà comment on en arrive à s’abandonner pour vivre selon les opinions des autres.

Or, partager qui l’on est ne se résume pas à nos trophées, nos réussites, nos échecs, nos finances, notre nombre d’ami, les acclamations, l’admiration, nos possessions … Nous ne sommes pas notre ego, il s’identifie à lui-même par lui-même en laissant les autres aspects de côté, dans ce monde d’illusion. La vérité est notre Etre intérieur, la lumière habitant notre corps qui d’ailleurs ne nous appartient pas selon moi.

L’ego est né de la peur, il vit toujours dans la peur du manque matériel, du manque de reconnaissance, du manque affectif … Et passe tout son temps à se plaindre, puis trouver des stratégies pour remplir, combler ces trous imaginaires.

Personnalité évolutive

A force de s’identifier à un fatras d’étiquette, l’ego se construit une personnalité. Oui madame, vous avez bien lu. Notre personnalité unique est issue de l’ego. Alors est-ce mal d’avoir une personnalité ? Je ne pense pas, on en a besoin pour déterminer nos préférences, notre façon d’agir, de vivre en société, expérimenter la vie sur Terre quoi. Tant que cela reste authentique et non conditionné, voilà bien toute la subtilité et la difficulté. Suis-je timide parce qu’on me le répète depuis l’enfance et j’ai fini par y croire et l’intégrer, ou bien ai-je choisi ce trait de caractère ? Si j’ai choisi de l’être, puis-je aussi choisir de ne plus l’être ?

Perso je trouve ça fascinant de me dire que ma personnalité n’est pas figée et qu’en plus, je peux la choisir, la faire évoluer selon mes aspirations. D’où mes choix positifs en conscience depuis ces 10 dernières années. Je sens en moi que j’aime rigoler, faire « l’andouille » est-ce authentique ? Ou un masque pour m’attirer la sympathie des autres ? A quel moment l’ego s’est-il approprié un trait de caractère sincère ?

Ego : celui qui raconte des histoires

L’ego adoooooooooore un lieu qui s’appelle ExcuseLand, le merveilleux monde des excuses pour rester dans sa zone de confort, car même si on souffre, au moins on connaît bien les lieux. L’ego est un conteur d’excuses, franchement quand j’ai commencé à identifier ce que mon ego me racontait, j’ai été impressionnée par sa créativité, ses dons pour me faire croire n’importe quoi. Et tel un écho, quand on se répète des phrases fausses, on finit vite par y croire sans aucune conscience.

ego livre
Photo : John Paul Duhan

Oui mais …

On reconnais facilement ses histoires quand on commence sa phrase par « Oui, mais … ». Quand l’ego est décidé à rester planté dans sa zone de confort, il est capable de vous sortir tous les arguments qu’il a en poche jusqu’à ce qu’il épuise son interlocuteur ou lui coupe la chique pour prouver qu’il « a raison » de rester dans sa routine qui le rassure.

Ces histoires me fatiguent beaucoup et m’empêche de me réaliser, d’accomplir mes projets, mes rêves ou même juste me reposer quand j’ai décider de le faire sans culpabiliser parce qu’il « faudrait que je bosse ». Nos pensées égotiques maîtrisent trop notre vie et nous empoisonnent aussi l’existence. Alors je le vis comme un parasite qui me murmure tout le temps des phrases négatives et c’est ce qui m’a maintenue pendant longtemps dans la dépression.

Ego : celui qui peut être apprivoisé

L’ego avec toutes ses belles intentions de nous protéger et de nous amener vers l’amour et le bonheur utilise simplement des stratégies tragiques en plaçant ses objectifs à l’extérieur et non à l’intérieur. C’est pourquoi lutter contre lui, se battre contre lui, l’ignorer, le repousser …. le rendra toujours plus présent et fort.

Personnellement j’ai essayé et ça n’a pas fonctionné 😅. Alors j’ai essayé la manière douce, en instaurant toujours un dialogue intérieur bienveillant en étant à l’écoute de mes parts égotiques. Aussi ce qu’elles avaient à dire et surtout de quoi elles avaient peur afin d’identifier leurs besoins et trouver des solutions ensemble. Oui j’ai l’air d’une schizophrène, et ça a bien marché pour moi d’écouter avec attention ces voix.

Se donner de l’empathie

Au fur et à mesure que j’ai appris à me donner de l’amour en abondance, j’ai pris la décision récemment de donner de l’amour aussi à mon ego. Parce que s’il endosse tous ces rôles de perfections pour plaire, c’est parce qu’il attend de recevoir beaucoup d’amour des autres. Je considère que les autres ne sont pas en mesure de me donner tout l’amour dont j’ai besoin. Seul mon Etre sait comment aimer, quand j’en ai besoin, quelle quantité …. De ce fait j’éduque mon ego à apprécier tout l’amour que je lui donne. Ainsi que de l’attention, de la considération, de la reconnaissance. Et combien j’ai besoin de lui parfois et non tout le temps.

Il ne s’agit donc pas selon moi de le contrôler, mais plutôt de lui redonner sa juste place dans notre quotidien et nos pensées sans être envahi h24.

Ego : celui qui veut bien faire mais s’y prend comme un manche

Alors l’ego ? Ami ou Ennemi ? Je dirais « les deux mon capitaine » tout dépend du rapport que l’on a avec lui, ce qu’il nous raconte, ce qu’il essaie de nous dire, la place qu’il prend dans nos pensées. Je le vois comme un ami qui n’agit pas souvent dans notre intérêt bien que motivé par de bonnes intentions. Parfois trop envahissant, il reste néanmoins nécessaire dans nos vies.

Se dés-identifier de l’égo

Le travail de longue haleine que j’ai entrepris il y a quelques années est d’apprendre à me dés-identifier de mon métier, mes actions, mes créations, mes opinions … pour atteindre l’humilité. J’ai senti que mon ego avait du mal avec le fait que quand je crée une « œuvre d’art » à l’aide d’outil (dessin, peinture, sculpture, vêtements …) c’est l’inspiration divine qui me traverse, je ne suis pas responsable directement de cette création, c’est le divin à travers moi. Donc forcément il se dit « bah non c ‘est toi qui l’a fait, c’est Ton œuvre donc TU mérites la reconnaissance qui va avec ».

Je l’ai simplement rendu possible dans la matière. Alors que c’est l’Univers qui l’a crée à travers moi. L’idée qui est apparue par mes pensées ne vient pas de moi ego, mais de l’âme supérieur relier à l’Univers. Je ne peux m’approprier la reconnaissance d’une œuvre co-créée avec le divin. Et je le partage tout de même pour ravir l’âme des Etres incarnés. Ce que l’on crée n’est pas nous, ce n’est pas qui nous sommes vraiment, même dans ce monde d’illusion. Nous y vivons une expérience afin de retrouver notre Etre profond. L’âme divine qui habite ce corps, et qui est venue pour s’accomplir, être heureuse et diffuser l’amour autour de soi.

Enfant-Moi

L’ego ou l’enfant-Moi est un tout petit être qui se croit grand et se veut gigantesque pour exister. Alors qu’ il n’a pas trouver les moyens de se remplir lui-même d’amour inconditionnel. Son objectif est de retrouver sa joie enfantine de vivre le moment présent. Aussi de goûter l’amour en soi et les relations avec les autres. Ou encore jouer avec les autres avec humour, bienveillance et en se remplissant de ses belles énergies. Ainsi il trouvera la force en lui de dépasser ses douleurs émotionnelles. Et de les accueillir quand elles s’expriment de temps à autres. C’est à nous de l’accompagner sur sa voie. Et de l‘éduquer pour se rappeler qui il est vraiment et ainsi nous aider à accomplir notre mission de vie.

L’ego essaie de briller aux yeux des autres en existant pour leur plaire, il ne réalise pas que la meilleure façon de briller est à l’intérieur de Soi pour soi. C’est ainsi que l’on peut incarner quelques vertus telle que la félicité, l’honnêteté, la vérité, l’humilité et le service désintéressé.
« JE pense donc JE sais donc J’existe donc JE suis donc JE dis» voilà un mantra qui selon moi résume l’ego 😂.

Prend soin de ton ego, c’est avant tout un enfant blessé, TOI quand tu étais enfant et que tu as reçu les conditionnements de la société et ton éducation.

💖💕 Bisouuuuuus 💕💖

☀✨ Daphné ✨☀

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